En 2020, 3578 espèces de moustiques réparties en 111 genres sont répertoriées dans le monde, mais seul un petit nombre d’entre eux piquent les humains. Ici nous allons nous intéresser à deux espèces en particulier, le moustique tigre (Aedes albopictus) et Aedes aegypti qui sont considérés comme les plus importants vecteurs de maladies.
Ces deux espèces sont originaires d’Asie du sud pour le premier et d’Afrique pour le deuxième. Ils sont classés parmi les 100 espèces envahissantes les plus nuisibles au monde en le GEEI (Groupe de spécialistes sur les Espèces Envahissantes) et l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
Comment les identifier
Ils ne mesurent pas plus d’un centimètre de long, ils sont de couleur noire avec un motif caractéristique de taches blanches sur l’abdomen et de rayures blanches sur les pattes postérieures, d’où son nom « tigre » pour la première espèce. La principale différence entre ces deux espèces est que le moustique tigre a une ligne blanche centrale qui traverse la tête et le thorax longitudinalement, les deux sont transmetteurs de maladies telles que la dengue, le chikungunya ou le zika entre autres.
Cycle de vie
Le moustique se développe en quatre étapes : l’œuf, la larve, la nymphe et l’adulte. Les trois premières formes sont aquatiques, tandis que l’adulte est terrestre. Le temps de développement entre la ponte des œufs et l’apparition de l’individu adulte dépend de la température et est estimé de 7 à 20 jours. Le moustique a besoin d’une petite quantité d’eau stagnante pour réaliser son cycle biologique et passer de l’œuf au stade adulte. C’est pourquoi le moustique est un insecte simple à prévenir : attaquer les sites de reproduction et éviter d’avoir des récipients et autres ustensiles avec de l’eau stagnante réduit les risques d’infestations.
Seules les femelles se nourrissent de sang.
Les individus adultes se nourrissent de nectar végétal et aident à la pollinisation des plantes.
Seules les femelles, une fois fécondées, se nourrissent de sang pour développer leurs œufs. Le sang dont elles se nourrissent provient principalement des humains (bien qu’il puisse provenir d’autres mammifères ou même d’oiseaux).
Le moustique peut pondre 250 œufs.
On estime qu’une femelle se nourrit 2 à 6 repas de sang au cours de sa vie et qu’elle peut avoir jusqu’à trois périodes de ponte et 80 œufs à chacune d’entre elles.
Elle les déposera généralement dans les creux des arbres ou dans tout autre récipient proche du sol contenant de l’eau.
Dans des conditions favorables, les œufs éclosent au bout de 2 jours, et ils ont la particularité de pouvoir résister à la sécheresse et aux températures hivernales pendant plusieurs mois grâce à une période de dormance ou de diaphyse.
Après cette période, les œufs continuent leur développement jusqu’à ce qu’ils éclosent. Cette caractéristique est l’une des clés du succès invasif de cette espèce.
Le moustique tigre a une activité diurne.
La principale raison pour laquelle cette espèce est si ennuyeuse est son taux d’activité diurne. Les femelles ont tendance à piquer tout au long de la journée, du lever au coucher du soleil. Etant un moustique avec une activité diurne, les piqûres du moustique tigre sont très ennuyeuses et créent généralement une réaction allergique beaucoup plus prononcée que celles des moustiques communs. Pour les éviter, des répulsifs peuvent être utilisés, mais tous ne sont pas efficaces.
Dispersion des moustiques
Sa capacité de dispersion est très limitée. On estime que les femelles ne s’éloignent pas à plus de 500 mètres de leurs lieux de naissance. La raison de la dispersion à grande échelle du moustique tigre est le transport accidentel causé par le mouvement massif de personnes d’un endroit à un autre. Ce transport peut-être soit de l’insecte adulte (principalement à l’intérieur des voitures, avions, containers, etc.), soit des formes juvéniles (œufs, larves, nymphes), par exemple dans les trous de pneus usagés ou dans les plantes ornementales comme le bambou porte-bonheur.